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Le 8 octobre 2010, nous affirmions lors de l’enquête publique notre opposition au projet porté par le Conseil général . Nous estimions en particulier que le dossier présenté ne permettait aucunement de mesurer l’impact de l’immersion.  Pour EELV,  ce dernier s’appuyait d’une part sur des analyses insuffisantes notamment dans la profondeur des bassins à draguer . Il annonçait de plus un impact faible : l’épaisseur des boues atteignant le fond serait de 1mm et ne toucherait qu’une zone très limitée. S’appuyant sur une modèle théorique, cette affirmation était totalement improbable tout comme celle prévoyant que la pêcherie à langoustine ainsi que le site Natura 2000 ne seraient pas concernés. Comment techniquement une barge de grande taille aurait elle pu faire un tel travail ?

Deux années plus tard, en décembre dernier, alors que les travaux étaient annoncés après accord du préfet du Finistère et aval du secteur pêche, Europe Ecologie les Verts du pays bigouden organisait une réunion publique avec débat à Plobannalec. Nous avons, une nouvelle fois, alerté sur les risques du clapage et réaffirmé notre opposition au projet. Réaffirmé que cette position ne signifiait pas une opposition au dragage des ports mais une opposition à créer des décharges en mer alors que la création d’une filière de tri et de traitement est possible, pour peu que l’on en ait la volonté.

A la question du coût du tri, nous remarquions que le coût des impacts des boues dispersées dans le milieu marin n’était pas évalué. Nous avons aussi attiré l’attention sur les risques liés aux rejets de métaux lourds et autres polluants dans des zones de pêche et d’aquaculture dans le cadre d’une réglementation en évolution et reconnue comme insuffisante et ce, d’autant plus que les analyses en fond de bassins à draguer sont insuffisantes. Ce risque non visible est réel et c’est sans nul doute le plus grave qu’il soit.

Aujourd’hui, oui, il faut arrêter le clapage …pour EELV, il n’aurait jamais dû avoir lieu !

Les conditions de réalisation sont les pires qu’on puisse imaginer. Le saccage doit cesser. Il se fait en totale infraction aux législations en vigueur , aux conventions internationales concernant la préservation du milieu marin . Conventions sur lesquelles la France est engagée. Dans ce cadre. Le Préfet du Finistère garant du respect de ces dernières, se doit aujourd’hui d’arrêter le chantier .

Communiqué EELV pays bigouden

Jeudi 24 avril 2013